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jeudi 15 mars 2012

Fin du voyage

Après une expertise des dégâts, il s'avère que le véhicule n'est pas réparable en Norvège. Certaines pièces ne sont plus disponibles vue l'âge respectable de mon camper (21 ans) et d'autres sont tout simplement d'un prix exorbitants et livrables dans un délai encore moins raisonnable (4 à 8 semaines).

Je dois donc me résigner à rentrer en Suisse. Mon camper sera lui aussi rapatrié mais je ne sais pas encore dans quel délai. Malgré tout ces déboires, je garderai quand même un très bon souvenir de ces 2 mois de vadrouille en terres scandinaves. Pourrais-je réparer mon camper en Suisse? Pourrais-je repartir pour voir d'autres horizons? L'avenir me le dira...

samedi 10 mars 2012

Bon vent de Norvège

Arrivé à Tromsø mercredi avec ma transmission toute neuve, mon premier réflexe est de prendre des renseignements sur les sommets qui sont intéressants dans les environs car ici le constat est le même qu'à Narvik: il y a très peu de neige. Sur les conseils d'un randonneur, je me dirige vers le Storstalpan à environ 50km de la ville.

Le Storstalpan au dernier plan

Catégorie "Avec vue sur la mer"

Je parque mon camper sur la seule place dégagée et contemple la vue en direction de Tromvik. Après un peu moins de 2h j'arrive au sommet mais la visibilité devient mauvaise et le ciel s'est chargé de nuages. Le temps de prendre une photo et j'entame la descente dans une jolie pente mais avec de la neige cartonnée.

Vue du sommet vers le Vengsøyfjorden

En m'approchant de mon camper j’aperçois le véhicule qui pose le gravier sur le route qui est arrêté juste à côté. De loin je me dit que le mec était en train de me voler! J'avance encore un peu et me rends compte que ce n'est pas vraiment le cas. Mon camper est couché sur le côté...

A mon arrivée sur la place de parc

La force du vent est telle que même le gravier posé sur la route s'envole. A la vue de ce triste spéctacle je réalise que c'est peut-être la fin du voyage. Je prends quelques affaires et descend avec l'ouvreur des routes jusqu'à Tromvik. Une fois arrivé au village qui n'est qu'à 3km je suis frappé par la force du vent qui a bien baissée par rapport au col. Comme je ne sais pas quand le dépanneur pourra intervenir je décide de me rendre à Tromsø pour trouver une chambre pour la nuit car il n'y a pas d'hôtel dans ce petit village.

Pas de chance le bus ne viendra plus aujourd'hui car c'est les vacances scolaires. Mais si j'ai quand même de la chance! Une voiture va justement en ville et me pose au B&B que j'ai réservé par téléphone! Quelques heures plus tard je refais le chemin inverse avec le camion de dépannage et partons chercher mon camper. Le vent a bien baissé depuis midi et nous arrivons assez facilement à le remettre sur ces quatre roues. Pour le moment je ne sais pas encore à combien va se chiffrer le montant des dégâts et je suis obligé d'attendre lundi pour le savoir. Je pourrai décider ensuite si le montant est raisonnable ou si c'est la fin de mon parcours en Norvège.

mardi 6 mars 2012

Au revoir boréal

Revenu à Narvik pour faire réparer la transmission de mon camper qui faisait un bruit inquiétant depuis la pointe sud des Lofoten, je suis contraint d'attendre 4 jours sur les pièces. Je décide donc de "patienter" en montagne dans une cabane DNT du nom de Hunddalshyttene et de profiter du beau temps qui s'annonce.

La vue de la cabane avec le Gahperčohkka au milieu
La veille de mon départ j'apprends que ma Grand-Maman nous a quittée peu après son 95ème anniversaire. Je suis triste de n'avoir pu la voir une dernière fois mais j'ai envie de penser que c'est elle qui est venu me dire adieu à travers les formidables aurores que j'ai pu admirer depuis la cabane. Adieu Grand-Mère... ton souvenir restera en moi comme ces 4 jours formidables que j'ai passé là-haut!

Ma randonnée commence donc à la gare de Katterat où encore une fois je peux mettre les skis directement sur le quai de gare. La montée s'avère plus facile que je ne pensais car la neige est peu profonde et 3 heures plus tard j'arrive à la cabane. Les derniers nuages sont partis et la vue des montagnes environnantes est impressionnante.

Le Gahperčohkka de l'autre côté...
Je veille jusqu'à 22h en espérant voir des aurores mais elles viendront un peu plus tard pendant mon sommeil... (selon les relevés de l'observatoire de Tromsø)


Le lendemain j'attaque le Sealggačohkka 1567m en solitaire puisque que le seul groupe rencontré est redescendu à la gare le matin même (ils y en a qui travaillent...). Je me trouve parmi les plus hautes montagnes du Nordland et le panorama est grandiose.


Le Váhttečohkka avec le Beisfjord

Le sommet du Sealggačohkka à gauche

Je redescends par un autre itinéraire pour m'offrir quelques jolies courbes dans la pente Est du Gahperčohkka. Je ne peux d'ailleurs pas résister de remettre les peaux pour quelques centaines de mètres car je suis resté un peu sur ma faim point de vue descentes.

Descente du Gahperčohkka
En effet les distances à plat sont assez longues pour atteindre le pied des montagnes ou rejoindre la cabane et l'enneigement est assez pauvre pour la saison en-dessous de 1000m (sous les glaciers en gros). Je suis donc limité dans mes choix de courses si je veux préserver un peu mes skis déjà bien rayés.

La nuit tombée et resté seul à la cabane, je ne dois pas attendre bien longtemps pour voir les premières aurores arrivées vers 20h. Ce sont les aurores les plus intenses que j'ai vu jusqu'à présent et le plaisir qu'elles me procurent est indescriptible. Les couleurs tournent parfois au rose mais comme ça bouge très vite je n'ai pas toujours le temps de repositionner mon appareil. Pendant une heure ce spectacle magique me fait oublier qu'il fait environ -15°C et que mes doigts s’engourdissent.

Le Váhttečohkka cerné par des rubans verts et roses

La cabane principale de Hunddals (10 places)

Pas trouvé de nom pour ce sommet

La cabane secondaire de Hunddals (4places)

Les deux premiers jours ayant laissés des traces aussi sur mes capacités musculaires (je sens bien mes quelques années d’oisiveté) je décide d'aller voir derrière un petit sommet du nom de Šlubbočohkka 1253m afin repérer un parcours qui me permettrait de rejoindre la gare de Katterat le lendemain sans devoir suivre le fond de la vallée pendant 12km à plat. Malheureusement je dois déchanter car cette voie est parsemée de rochers est n'offre pas vraiment une variante intéressante. La descente en direction de la cabane ressemble à un slalom entre les rochers mais me donne malgré tout de bonnes sensations.

La descente du Šlubbočohkka
Pour les adeptes des cartes topographiques, je vous donne le lien d'un site norvégien équivalent à notre Swiss Map où vous pouvez trouver toutes ces montagnes. Une fois n'est pas coutume, les noms des sommets sont écris en Samis et pas en norvégien (ne me demander pas de les prononcer j'ai déjà bien du mal avec le norvégien).

Je tiens à signaler que les 3 premières images d'aurores ont été travaillées par mon frère pour corriger mes erreurs d'exposition. Merci Emulsion Graphique!